Patrimoine

LA CHAPELLE ST PIERRE CLASSEE MONUMENT HISTORIQUE

 

C’est avec une grande satisfaction que l’on a appris que la Chapelle St Pierre-ès-liens à Colonzelle avait été classée au titre des monuments historiques par un arrêté du Ministre de la Culture et de la Communication en date du 09 novembre 2009.

Comme indiqué dans l’arrêté, “… la conservation de l’église Saint-Pierre-ès-Liens à Colonzelle présente au point de vue de l’histoire et de l’art un intérêt public en raison de son caractère roman homogène et de la qualité du décor peint situé dans le choeur et datable du XIVe siècle.

Ce classement est un encouragement pour la commune à réaliser les travaux qui s’imposent. On peut espérer une aide financière accrue.

Colonzelle est un village rural dont l’implantation humaine remonterait à l’époque antique (entre le Vème et le Vème siècle). Si l’histoire de Colonzelle vous intéresse cliquez ici.

Les croix de chemin, et les petits oratoires qui ponctuent le territoire témoignent de marque de dévotion particulière. La seule commune de Colonzelle conserve cinq des douze oratoires répertoriés dans le canton. Ici l’oratoire Saint Michel.


LA CHAPELLE SAINT PIERRE

L’intérieur de la chapelle : Depuis le XIXe au moins, l’intérieur de la chapelle Saint-Pierre-ès-Liens était régulièrement blanchi à la chaux. Dans les années 1990, un décollement partiel du badigeon avait mis au jour un médaillon peint. Réalisé en 2000, le dégagement total des peintures murales du chœur a fait apparaître un décor exceptionnel, entièrement conservé, datable du début du XIVe siècle.

Description des fresques : la peinture est posée directement sur un simple lait de chaux constituant la couche d’apprêt et laissant visibles les traces de taille de la pierre. La gamme chromatique se restreint au blanc de chaux, au noir et aux ocres rouge et jaune, couleurs qui, mélangées entre elles, donnent en outre des tons intermédiaires.

La composition s’organise en registres superposés : un décor de tentures (ou de faux appareil) à motifs géométriques garnit la partie basse des murs, un bandeau de douze médaillons circulaires présentant un ou deux personnages sur un fond réticulé court sous la corniche, tandis que le sujet principal, la Résurrection des morts, orne les voûtes de l’abside et de la travée de chœur.

Le décor de la chapelle traite du premier instant du thème du jugement dernier, rare en peinture.

Au centre de l’abside, trône l’immense figure du Christ-juge en majesté, bras levés, poitrine découverte, montrant les plaies de sa crucifixion que rappellent à ses côtés les instruments de la passion ; de part et d’autre, agenouillés en prière, la Vierge et Saint Jean l’Evangéliste intercèdent en faveur des pécheurs, tandis qu’a leurs pieds les humains sortent de leurs tombeaux.

Au registre médian, sous la corniche de l’abside, les apôtres, assesseurs de la vierge et de Saint Jean, figurent deux par deux dans les médaillons.

Au même niveau, dans la travée de chœur, à droite, se développe l’adoration des mages : les rois reconnaissent, dans le 1er médaillon, l’Enfant Jésus Sauveur du monde, désigné par la main de Dieu.